Je fais l’hypothèse que le défaut principal des discours de Jean-François Lisée et de Stéphane Dion, c’est l’utilisation de trop de mots. Ces intellectuels au lobe frontal développé n’ont pas les réflexes langagiers du peuple. Ils ne parlent pas « peuple ».
Une expression-sacre comme « ostie de bon gouvernement » sonne fausse dans la bouche de Jean-François Lisée. Une blague de « paf le chien » sonne fausse dans la bouche de Stéphane Dion.
Les deux hommes me semblent être de la même école au point de vue de l’utilisation de mots trop longs et trop pointus. Ils sont vraiment deux facettes d’une même médaille, quand j’y pense.
L’un parle du PQ, l’autre parle du PLC. L’un parle d’indépendance; l’autre: de confédération.
J’ai l’impression d’entendre la même personne, intellectuelle, éduquée, me dire de longues phrases sans punch et se répondre à elle-même.
Je cherche le punch. Je ne le trouve pas. Un punch, ça ressemble à:
En avez-vous assez de vous faire fourrer par des Libéraux bande de caves, hein?
Ou, inversement:
Vous trouvez pas que le Parti Québécois est obsédé, un peu, par la séparation du Canada! Ils veulent briser le Canada!
Jean-François Lisée n’a pas le charisme nécessaire pour porter l’impulsion liée au sentiment d’indépendance. Son discours manque d’impulsivité. Ceci dit, des conseillers en image pourraient l’aider à changer de cap.
Inversement, Stéphane Dion est si ennuyant qu’il endort toute espèce de réflexe. Ceci dit, cela fait de lui un pro de la diplomatie.
Quand je liste les arguments pour l’indépendance à un indépendantiste, tout ce qu’il veut, c’est sauter faire l’indépendance! Ce saut, c’est une impulsion! Alors, pourquoi donc le PQ de Lisée accorde-t-il tant d’importance aux longs discours? Soyez vifs!
Je pose donc la question de nouveau. Au sujet de l’indépendance du Québec: Jean-François Lisée et Stéphane Dion utilisent-ils trop de mots?
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MAJ
Pour fin de comparaison, je précise que l’empan mnésique moyen observé est de sept plus ou moins deux items. Ça veut dire que c’est vraiment plus facile de se souvenir de maximum neuf items que d’un long texte…
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