Selon ce que rapporte aujourd’hui ICI Radio-Canada, les résidences de l’Université Laval ont été le théâtre d’une malheureuse série d’incidents allant de l’intrusion à domicile jusqu’à l’agression sexuelle durant une seule et même nuit:
La police de Québec enquête sur un total de onze intrusions commises dans des chambres des résidences de l’Université Laval. Quatre d’entre elles sont liées à des gestes à caractère sexuel sur des étudiantes.
Cette vague de crimes entache à mon avis l’image de marque de l’Université Laval en changeant la perception qu’on les futurs étudiants de l’institution. Ce midi, la fébrilité se faisait sentir sur le campus. Les agressions ont visiblement marqué l’imaginaire des étudiants.
Cette situation s’inscrit dans une suite d’événements isolés mettant en scène des agressions à caractère sexuel dans les campus universitaires. Un regard arrière sur les circonstances permettent à certains d’établir un lien entre cette violence sexuelle et la culture du viol.
Malgré l’intervention rapide et empathique d’une porte-parole de l’UL, les questions demeurent et la peur aussi.
Le contexte entourant un événement apeurant peut être fortement associé avec l’objet de la crainte. Pour les victimes, le lieu de leur chambre, de leur résidence et du campus au complet peut avoir été encodé de manière rigide dans le mental de sorte à créer un lien entre la peur et le contexte entourant l’événement déclencheur. Cette association sera difficile à séparer et plusieurs victimes auront besoin de thérapies pour annuler l’effet du contexte sur le sentiment de peur qui vient avec l’agression.
Dans la population universitaire en général, cette idée d’une nuit d’incidents est probablement perçue comme une tache au bon dossier de l’Université Laval. On peut questionner la présence des agents de sécurité. On me dit qu’il n’y avait pas de caméra de surveillance aux portes des chambres. C’est une rumeur qui circule sur le campus: il n’y avait pas de caméra de surveillance et les agents de sécurité étaient absents.
Les rumeurs vont s’empirer si l’UL ne donne pas rapidement un compte rendu objectif de la situation sous la forme d’une FAQ (questions fréquentes) disponible lors d’une recherche intuitive d’information.
Malgré tout, ce fait entrera dans l’histoire de l’Université Laval qu’on le veuille ou non. La pire chose qu’on pourrait faire, c’est de se taire et de ne pas répondre aux nombreuses craintes, inquiétudes et sources d’anxiété de la population. En ce sens, il serait judicieux d’ouvrir une ligne téléphonique temporaire sur le campus de sorte à répondre aux journalistes et au public avec des réponses aux interrogations. Ce canal de communication de crise pourra être géré par le personnel de sécurité et le personnel des relations publiques de l’UL avec les médias de la Capitale.
Notons qu’un communiqué de presse a été rédigé dès le lendemain de l’évènement.
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