Une pompe à vélo à 70$ : c’est une blague?

Acheter une pompe à vélo. Un acte simple, semble-t-il. Deux prix: 70$ et 20$, pour un même objet, ayant exactement les mêmes fonctions, la même taille, dans une même petite ville comme Québec. Comment expliquer cela?

La première pompe à bicyclette à 70$ se trouve dans un magasin spécialisé « vélo ». L’autre, à 20$, se trouve dans un magasin de grande surface spécialisé « sports ». On comprend rapidement que la première est une boutique de luxe où on achète parce qu’on recherche la meilleure qualité. La deuxième option se trouve dans un magasin où on vend des accessoires de toutes sortes et des vêtements de sports en quantité industrielle.

Entre l’un et l’autre, il se passe un écart de prix qui ne peut être expliqué que par la qualité du service et la valeur de la marque boutique. Et pourtant… Sur le terrain, les deux magasins offrent le même service rapide et courtois. Les deux marques sont des marques de confiance. On y trouve ce qu’on veut en moins de 10 minutes.

Les deux pompes à vélo sont de même qualité. On parle ici de deux produits qui n’ont de différent que leur attache à vélo. Une attache en plastique ou une attache avec des vis.

Mais qu’est-ce qui peut expliquer un tel écart de prix? De toute évidence, c’est parce que la pompe à vélo du magasin de vélo a une aura inexplicable de « meilleure qualité / prix ». En réalité, on nous vend du luxe. On nous vend de l’air. On nous vend un mode de vie.

Le sport est-il devenu un luxe? Le mode de vie du sportif est-il aussi celui de la classe aisée? Dur à dire. Quand on regarde ces magasins spécialisés dans un seul sport (vélo, jogging, yoga, ski…), on remarque le même traitement « luxueux ». Il s’y vend des chaussures à 250$ et des vêtements de yoga hors de prix. On y trouve des tuques trois fois le prix de celles d’autres magasins.

Avez-vous remarqué ce phénomène dans votre ville?

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